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Mittwoch, 23. August 2017

KPR - 3 : Jour 138 | Xhrovrysi - Kilkis

Le soleil se lève vers 7h00 et je décide de rester sous ma couette jusqu’à ce moment. Les étendues grecques sont faciles à parcourir. Aucune barrière, clôture ou quelque autre limite… comme un vrai sentiment de liberté. De vastes pleines accueillent les bergers et les troupeaux. J’en croise tout le long. Et puis, ma première communication avec deux personnes dans un village. Le grec me fait penser à de l’espagnol, je parle de la langue et peut-être aussi de ce tempérament chaud et chaleureux. A Kilkis, go pour le musée d’archéologie et pour le musée folklorique. Ils sauront certainement me renseigner. Le premier est un échec: pas de tampon, pas d’interview, même pas une annotation à la main dans mon «passeport». Rien n’est permis. Il me faudra me rendre au musée à Thessalonique pour recevoir ce que je veux. Dans le second: succès et accueil chaleureux. On me fait faire la visite et on m’organise une rencontre avec un artiste en passant plusieurs coups de fil. Je me demande comment est la situation au niveau du travail et de la crise. Une des collaboratrices m’explique qu’elle est là pour un programme de 8 mois et qu’auparavant, elle fût au chômage pendant 5 ans. Après cette phase, l’avenir du musée est incertain.



J’apprends aussi que les toutes petites églises dressées devant les maisons étaient des signes de protection et qu'elles servaient aussi à recevoir de l'électricité de l’Etat, car bien des maisons furent érigées contre la loi. Alors pour amadouer le gouvernement, on place un signe religieux devant la bâtisse et comme il y a encore quelques années, l’Etat et l’Eglise «collaboraient», on avait des chances de recevoir un bien précieux, du courant électrique. J’apprends encore que jusque dans les années 1960, chaque maison avait son métier à tisser. A 16h00, j’ai rendez-vous avec la fille et la petite-fille de l’artiste Antonis Tsolakidis, qui m’amènent en voiture chez lui. Antonis est sculpteur et peintre.



A 77 ans, il est toujours actif et travaille pour de nombreuses églises et monastères dans toute la Grèce. Il sculpte dans le bois, les yeux fermés. On va ensuite dans son autre atelier à quelques kilomètres. Puis, il appelle un ami peintre d’icônes. J’ai une autre entrevue et même une possibilité de logement dans son atelier. Lui aussi travaille sur mandat pour l’Eglise orthodoxe. Quand tu oeuvres dans l’iconographie, tu as peu de marge de liberté, mis à part le choix des couleurs. Et là, Antoniadis Theodoros excelle et laisse sa griffe. Merci à vous tous pour votre temps et vos pensées.


Le soir, je dormirai sous la protection d’icônes en création. Demain, je quitte Kelkis et il me faudra avancer pour «rattraper» les kilomètres et arriver à Thessalonique vendredi. 

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